Commissariat de l’exposition « Déitées, le sens de la beauté dans le monde préhispanique » de Guillermo Kahlo.
Après un an de travail, et grâce à l’effort conjoint des agences culturelles Ruiz & Balvanera Arte et Nadieshda CCI (dirigées respectivement par Joaquín Alejandro Ruiz Cárdenas et Misha Vaylon) et en collaboration avec la Galerie Art+Art à Paris, France (dirigée par Marc Fillon), il a été possible d’offrir au public français l’opportunité d’apprécier l’œuvre de Guillermo Kahlo dans cette exposition.
L’exposition est également un hommage aux femmes et aux différentes divinités du syncrétisme mexicain. « Kahlo nous montre les déesses indigènes mexicaines dans une célébration des caractéristiques vitales qui les animent : la maternité, les singularités du corps féminin et ses attributs, les rites de fertilité, le lien avec la lune et ses cycles, les forces créatrices et destructrices, les processus de santé, de régénération, de fécondation et d’accouchement ; le maguey et le pulque ; les eaux de la terre ; la croissance du maïs… ».
L’exagération vestimentaire, l’anthropomorphisme, les attributs constants et essentiels et ceux qui varient selon le contexte, sont ici re-signifiés à travers sa création photographique et sa manière expressive et interrogative de relier la féminité à ces divinités.
Guillermo Kahlo, est né à Mexico dans le quartier de Coyoacán et hérite d’un esprit artistique (son arrière-grand-père, Guillermo Kahlo, père de Frida Kahlo, était photographe comme lui). Dès son plus jeune âge (19 ans), il nous comble de son art avec cet œil qui fait fureur dans le monde du portrait et de la photographie de caractère. Toujours innovant et raffiné, à la recherche du beau ou de l’ »unique » dans chaque personne ou dans chaque personnage, mettant l’âme à nu, avec ce « duende » qui rappelle les photographes d’il y a quelques décennies (comme Nickolas Muray), avec une personnalité et une touche surréaliste qui coule sûrement dans ses veines directement de celles de sa grand-tante Frida.
À travers son objectif créatif, Guillermo a réalisé les portraits de grandes personnalités mondiales de l’art, de la politique et de la société (María de Medeiros, Felipe González, Miguel Bosé, Yalitza Aparicio, etc.), mais aussi celui de toutes ces âmes qui lui communiquent « quelque chose » qu’il est le seul à voir avant la « prise de vue » et qu’il fait ensuite découvrir à tous dans leur universalité, comme dans cette série de photographies de patients d’un hôpital psychiatrique.